Le Lac d’Antrona via Madonna – Locasca – Rovesca – Antronapiana
Après avoir admiré le lever du soleil sur le lac Majeur et avalé le petit déjeuner, départ à 8h30 vers le Parc Naturel de la Haute Vallée Antrona. La guide Pia nous est présenté par Jean-Claude. Le parcours se fait en car jusque Madonna. Problème : une fois sortis des grands axes, nous pénétrons dans la montagne avec de petites routes. Dès le 1er village, le car s’engage dans une rue montante et après 200m, il se retrouve face à une voiture très vite rejoint par d’autres. Notre chauffeur ne prétend pas reculer mais l’autre chauffeur encore moins. Après un bon moment, il a bien fallu se résoudre à effectuer une marche arrière jusqu’au carrefour de départ.
Le reste du parcours est une suite de coups de klaxon à chaque virage ou à chaque traversée de hameau.
Finalement sans autre encombre, nous arrivons à Madonna où le groupe de bons marcheurs descend pour entamer la rando. Les autres sont déposés un peu plus haut.
Nous démarrons par un ancien chemin muletier qui reliait la basse vallée d’Ossola à la Suisse. Nous arrivons assez vite au petit hameau de Locasca. Une petite église est érigée au milieu de maisons toutes en pierre avec toitures en lauzes typiques des habitations de haute montagne.
Sur le retour, en traversant la route très passante, nous nous engageons dans un petite rue semi-piétonne qui débouche devant un très large escalier.
En poursuivant notre chemin sous bois nous arrivons au village suivant Rovesca. Pia nous fait remarquer les colonnes étroites de Béton surmontées d’une croix métallique à l’entrée du village et à la sortie. Ils étaient érigés à l’époque de la grande épidémie de peste pour préserver le village.
Elle nous montre une grande fresque murale représentant un saint et dont la représentation a dû être déformée pour tenir compte de la perspective car il n’y a pas de recul.
Après le hameau de Rovesca, un sentier très agréable toujours en forêt nous amène au gros village d’Antronapiana. Avant s’y arriver un monument est érigé en souvenir de la catastrophe survenu en 1642. Tout un pan de la montagne au-dessus du village s’est effondré déplaçant 12 millions de m3 de roches et tuant 95 personnes.
Pia nous montre que sur le flanc de la montagne en face de nous, on distingue la trace de cet éboulement par la différence de couleur de la roche.
Juste avant ce mémorial, un chemin de croix est représenté dans une petite clairière. Chaque station est représentée par une petit édifice genre oratoire.
Nous allons alors longé Antronapiana pour grimper dès la sortie en direction du lac d’Antrona.
La montée n’est pas trop rude. Traversée de petits hameaux avec de superbes maisons de pierres avec des paysages magnifiques. Passage sous bois en longeant un petit cours d’eau. Nous arrivons alors sur l’éboulis de 1642. Il nous faut traverser un amoncellement de roches éparpillées sur une grande largeur. Impressionnant d’autant qu’il reste du monde la-dessous.
Enfin nous arrivons en vue du lac. Une bonne descente pour arriver sur la rive d’où nous apercevons l’autre groupe qui va arriver sous la cascade.
Le lac est splendide, belle couleur dans un bel écrin de verdure. Mais il nous faut regrimper pour arriver à la cascade avant de redescendre vers la rive du lac où le 2ème groupe nous attend pour pique-niquer.
Après le pique-nique, tous ensemble nous contournons le lac pour trouver une charmante auberge où nous avons un peu de temps pour prendre une consommation avant d’entamer la descente. Puis pour rejoindre Antronapiana nous avons l’option de reprendre le chemin de la montée ou la route bitumée. Pour ne pas retraverser le secteur de l’éboulement nous optons pour le bitume. Ça nous fait arriver à Antropiana bien avant ceux ayant opté pour le chemin, et ça nous donne aussi l’occasion de jeter un oeil au village (et au bar…).